Lorsque des travaux sont réalisés dans des lieux qui doivent rester ouverts au public, comme des écoles, des bureaux, des magasins ou des hôpitaux, maîtriser la pollution de l’air intérieur (poussière, composés chimiques…) devient un enjeu crucial.
Les chantiers en activité libèrent de nombreux polluants dans l’air intérieur, comme les particules fines (PM2.5), les composés organiques volatils (COV), et les fumées toxiques, ce qui représente un défi majeur pour la qualité de l’air sur et à proximité du chantier. Ces polluants peuvent affecter la santé des occupants et compromettre la réputation des lieux. Comme l’indique l’avis n°8580 du Conseil Supérieur de la Santé (CSS), les travaux en milieu occupé, notamment dans les hôpitaux, augmentent significativement le risque de contamination par des agents pathogènes tels que les Aspergillus ou les Legionella. Pour prévenir ces risques, une planification rigoureuse, la mise en place de techniques de confinement adaptées et une surveillance continue de la qualité de l’air intérieur (QAI) sont nécessaires.
Identifier les risques liés à la pollution de l’air pendant les travaux
Quel que soit le type des lieux concernés, les travaux engendrent diverses sources de pollution de l’air qui peuvent avoir des impacts variés :
- Impacts sur la santé : Inhalation de composés nocifs ou de particules contenant des agents pathogènes (bactéries, spores ou virus), irritations des voies respiratoires, exacerbation des maladies chroniques
- Effets sur les activités : Contamination des zones propres (odeurs, poussières…), gênes pour les usagers (clients, élèves, patients)
Les principales sources de contamination de l’air durant des travaux sont :
- Les composés organiques volatils (COV) contenus dans les matériaux (peintures, revêtement de sols, cloisons…)
- Les fumées (gaz d’échappement, soudure…)
- Les poussières issues des activités de démolition ou de la manipulation des produits de construction (ciment, isolant…)
Lors de l’identification des risques il faudra aussi tenir compte de certains publics qui seront plus sensibles à la pollution de l’air intérieur : les jeunes enfants, les personnes âgées ou celles immunodéprimées.
Planification et coordination pour réduire la contamination de l’air intérieur
Avant de commencer les travaux, il est essentiel de réunir tous les acteurs impliqués : exploitants des lieux, maîtres d’œuvre, équipes travaux, services techniques, hygiénistes et conseillers en prévention.
L’objectif sera alors d’établir :
- Une matrice de risques identifiant les types de travaux et leurs impacts potentiels sur les occupants (pollution de l’air, nuisances sonores, vibrations…)
- Un cahier des charges clair incluant les mesures préventives, les protocoles de suivi et les attentes en matière de surveillance de la qualité de l’air
Techniques de confinement pour protéger les zones accueillant le public
Pour éviter que les polluants ne contaminent l’air et ne se propagent dans les zones accessibles au public, des mesures de confinement sont indispensables :
- Barrières physiques :
- Cloisons rigides, étanches et hermétiques
- Utilisation de bâches pour couvrir les surfaces
- Sas d’entrée et de sortie pour les ouvriers
- Gestion de la circulation de l’air :
- Maintenir la zone de travaux en dépression pour empêcher la dispersion ses particules
- Neutraliser les systèmes de ventilation partagés entre la zone en travaux et les espaces adjacents
Ces mesures, préconisées dans l’avis CSS n°8580 (avril 2013) pour le milieu hospitalier, peuvent s’appliquer à tous les environnements, avec des adaptations selon les contraintes propres à chaque lieu.
Bonnes pratiques complémentaires pendant les travaux
Pour renforcer l’efficacité des actions de confinement, il est recommandé de mettre en place les actions suivantes :
- Limiter les croisements : Créer des chemins de circulation séparés pour les usagers et le personnel de chantier
- Nettoyage rigoureux : Nettoyer régulièrement les locaux pour réduire la dispersion des poussières
- Communication transparente : Informer les usagers des zones à accès interdit et des mesures prises pour garantir leur sécurité
Surveillance en temps réel de la qualité de l’air intérieur : une garantie de sécurité
Le monitoring de la qualité de l’air est un outil puissant pour réagir rapidement en cas de contamination dans les zones accessibles au public.
- Mesure en continu : Les capteurs permettent de suivre en continu les niveaux de particules fines (PM2.5) dans les zones à risque accessibles au public. Cette surveillance est réalisée dans des zones stratégiques comme par exemple en amont et en aval des cloisons de confinement.
- Interventions rapides : En cas d’anomalie, des actions correctives immédiates, comme le renforcement du confinement ou le nettoyage intensif, peuvent être mises en place.
Des mesures ponctuelles peuvent aussi compléter cette surveillance pour rechercher d’autres types de contaminants (COV, bactéries, moisissures…).
Exemple concret : surveillance de la QAI d’un chantier Hospitalier
Pour illustrer ces bonnes pratiques, voici l’exemple d’un chantier suivi par ISPIRA Benelux dans un environnement exigeant : un hôpital
- Contexte : Travaux de démolition et de rénovation sur une aile de l’hôpital, tout en maintenant l’activité des services.
- Étape préliminaire : Une cartographie des concentrations en particules a été réalisée avant les travaux pour définir un état initial.
- Surveillance en continue : Des capteurs ont été stratégiquement placés pour mesurer les niveaux de particules fines dans les zones accessibles au public et dans la zone des travaux, permettant ainsi un suivi précis en temps réel.
- Actions correctives : Lorsque des anomalies ont été détectées dans les zones propres, les équipes pilotant le chantier ainsi que hygiénistes de l’hôpital ont été avertis par un mail. Des mesures immédiates, comme l’inspection des moyens de confinement ou des nettoyages approfondis, ont alors été appliquées.
Ce pilotage a permis de garantir un environnement sécurisé pour les patients et le personnel tout au long des travaux.
Garantir la sécurité et confiance
Il n’est pas toujours possible de fermer les locaux lors des phases de travaux. Les travaux en milieu fermé accessible au public exigent une attention particulière pour maîtriser la qualité de l’air. Que ce soit dans un hôpital, une école, un restaurant ou un centre commercial, une planification rigoureuse, des techniques de confinement adaptées et une surveillance proactive sont essentielles.
En adoptant ces pratiques, vous protégez la santé des usagers et des équipes tout en valorisant votre engagement envers la qualité et la sécurité.
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En tant que leader européen dans les métiers de l’air et de la santé environnementale, le groupe ISPIRA vous offre un accompagnement complet pour maîtriser la qualité de l’air intérieur.
Nos services incluent :
- L’audit QAI : Analyse des enjeux spécifiques à votre contexte, campagne de mesures et proposition d’un plan d’actions.
- Le monitoring de la qualité de l’air intérieur : Suivi en temps réel de la qualité de l’air intérieur et système d’alerte de vos équipes en cas de dépassement des seuils fixés.
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